La récolte aux informations

Des êtres "supérieurs" avaient visiblement décidé de baptiser ce monde "La Décharge". Pourquoi? Andora n'en avait aucune idée, car après tout, la civilisation existait bien sur ces terres. Il faisait jour, ce qui n'était certainement pas pour plaire à l'homme, étant donné que sa vision diurne était réduite de cinquante pour-cent. Il se contenta pourtant de sa faible vision pour ce qu'il avait à faire.

Depuis pas loin de 8 ans, Andora errait sans le moindre but en Midgard, prisonnier de ce monde sans doute pour encore longtemps. Les balles du fusil de précision qu'il possédait avaient toutes été utilisées, soit pour des bêtes sauvages qui lui avaient servi de repas, soit pour des bandits de grands chemins peu avertis. "Très peu émoussée et maniable, ton épée!" avait ricané une de ses victimes, avant de décéder dans la seconde.

Andora avait lu il y a quelques jours de cela dans un manuel douteux un passage sur les transports spatio-temporels, mais celui-ci était mal écrit, et la page s'effritait rien que par le souffle de Andora. Depuis lors, il sillonne les villes qui parsèment la décharge, sans avoir eu jusqu'ici quoi que ce soit de convaincant. Et devant cette taverne, là non plus, il se doutait bien que ses recherches seraient loin d'être fructueuses. Il entra donc, sans conviction.

La perte des capacités visuelles de Andora lui empêchait de distinguer les couleurs les plus vives. Ainsi, si les personnes "normales" voyaient dans les plusieurs flambeaux qui jonchaient le mur une lueur dorée plutôt forte au centre, Andora, lui, ne discernait que le pâle halo autour d'une zone noire. Quant aux formes qu'ils observaient, c'était à travers les yeux d'un myope, alors que sur erre, il aurait justement pu se vanter d'avoir une vue largement supérieure à la moyenne.

L'ambiance semblait être à la joie. Enfin, comme tous les jours pour les clients saouls, bien sûr. Cependant, de simples mots firent changer le ton de la salle.
- Quelqu'un peut-il m'en dire plus sur les êtres angéliques et démoniques?
Tous les regards se figèrent sur Andora. Les quelques passants nocturnes qui l'avaient vu lors d'une de ses sorties se retournèrent immédiatement sur leur alcool, Andora ayant été particulièrement précis quant au châtiment qu'il leur infligerait s'ils venaient à prononcer le moindre mot sur lui.
- Tu dois être nouveau par ici pour ignorer qu'une personne ayant la langue trop pendue à leur sujet ne risque pas d'aller loin...
- Tu dois sans doute ne pas me connaître pour ignorer que ceux qui n'ont pas la langue assez pendue sur une chose à laquelle je m'intéresse ne risquent pas de finir plus loin que moi...
L'homme, à moitié ivre, regarda longuement Andora dans les yeux, croyant que celui-ci allait finir par flancher, mais il se contenta de soutenir son regard, jusqu'à ce que le consommateur de bière décida de se retourner, vaincu.
- Tout menaçant et puissant que tu peux paraître, étranger, sache que ce genre de recherches te causera plus d'ennuis qu'autre chose. Dis-toi que ce que tu sais de ces êtres, c'est ce que nous savons également tous. Et quand bien même quelqu'un en saurait plus, quel que soit ton moyen de persuasion, il ne t'en dira pas un mot.
Andora haussa les épaules, puis se retourna, sortant du bar.
"Pourquoi demander cela à des poivrots manipulés jusqu'à la moëlle, de toute façon?"
Mais aussi vigilant qu'il soit, Andora ne remarqua pas l'étrange personne silencieuse qui le regardait sans un mot depuis son entrée dans la taverne...

Ernst resserra les pans de son imperméable, plus par réflexe que pour se protéger réellement du vent. Il passa en revue les ordres que lui avaient donné ses supérieurs. Il s'agissait cette fois de protéger l'intégrité de ce monde en empêchant des informations essentielles de filtrer vers les mondes des vivants. Pour une fois que ce n'étaient pas les anges et démons qui se tapaient dessus...

Cela-dit, ce genre de mission était souvent plus reposant que les autres, les Anima Cosmica n'étant que rarement animés de mauvaises intentions. Et puis, il aimait bien se promener seul, dans Midgard. On ne pouvait pas dire que l'endroit était des plus accueillants, mais il était plutôt calme...

Il trouva sans mal sa cible, à l'endroit prévu, au moment prévu. Ca lui donnait des frissons dans le dos, mais après tout, n'était-ce pas le travail de l'atma, de tout savoir ? Il fila la cible durant plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'elle entre dans une taverne. A peine la porte s'était-elle fermée derrière l'objectif qu'il se téléportait à l'intérieur sans un bruit, avant de se glisser dans un coin sombre. La cible cherchait bel et bien des informations... qu'elle n'était pas censée détenir. Il allait devoir agir, malgré ses réticences. Après tout, une quête comme celle de la vérité se devrait d'être encouragée... Mais il ne choisissait pas. Il n'avait pas le choix, autrement il perdrait tout. Il sortit de la même manière qu'il était rentré, cette fois juste avant la cible, qui ne le remarqua pas. Il arma son arbalète, dans un léger cliquetis, et partit à la suite de l'objectif.

Excusez-moi. fit-il, son arbalète à moitié camouflée dans sa manche et pointée sur sa cible.

Andora s'engageait déjà dans la rue qui lui permettait de se rendre sur la grande place. Il n'appréciait pas trop les ruelles isolées de jour. Celle-ci devait être l'une des pires dans son genre; les maisons, garnies de grands colombages, étouffaient la lumière rare de la ruelle, dont la largeur ne faisait que deux mètres. Juste de quoi passer, si on incluait les quelques flambeaux et les tonneaux éparpillés en vrac contre les murs. De temps à autre, un rat passait, soit poursuivi par un chat, soit sortant d'une bouche d'égoût.
Andora marchait relativement vite. Il avait éveillé la méfiance des clients de la taverne, ce qui n'était pas forcément la meilleure des choses, et ce malgré l'ivresse de la majeure partie de ceux-ci. Cependant, malgré sa grande vitesse de marche, il se fit interpeller.

"Excusez-moi", fit un homme à quelques mètres derrière lui.

Andora se retourna pour faire face à un homme en imperméable au regard qui pour lui, était assez sympathique; mais il détestait les gens aux airs sympathiques, tant ceux-ci étaient parfois trompeurs...
Andora analysa rapidement la situation, toujours un rien inquiet par le fait d'être dans une rue isolée et relativement sombre. Mais si on se référait à l'avertissement de l'homme de la taverne, il était logique que si quelqu'un voulait ce genre d'informations, il fallait lui répondre discrètement et à l'abri des regards.
Andora se contenta de répondre, son inquiétude laissant petit à petit place à une grande curiosité. Peut-être trop grande, en fait.

"Oui?" fit celui-ci.

La cible s'était retournée et ne manifestait aucune intention belliqueuse. Tant mieux, ça faciliterait les choses. Il n'avait pas franchement envie de se mesurer à cet homme...

"Vous êtes bien la personne qui cherche des informations sur... ce monde... pas vrai ?"

Ernst fixa la cible droit dans les yeux. C'était sa seule chance de la dissuader... Avant de devoir la tuer. Ne lui laissant pas le temps de répondre ni d'esquisser le moindre geste, il se téléporta derrière sa cible et leva son arbalète à hauteur de sa tête.

"Je vais être très clair : arrêtez tout de suite. Si vous continuez, je serai obligé de vous tuer. Vous pouvez choisir de... vivre tranquillement ici... ou alors de continuer à chercher une vérité qui ne vous concerne pas, et mourir... Et croyez-moi, nous le saurons, si vous continuez à poser des questions."

Andora avisa l'homme en imperméable, une arbalète pointée sur son front.
Pour avoir vécu un peu de temps dans la "Décharge", Andora savait que ses résidents étaient peu commodes et méfiants, mais à ce point, cela dépassait l'entendement.
Andora se contenta donc de hausser les épaules, comme il le faisait dans chaque situation où sa vie était en péril.

Les paroles de l'homme avaient été claires. Soit on arrête, soit c'est la mort.
Il était évident pour Andora que ses recherches ne POUVAIENT pas prendre fin en ce jour. Il arrêterait d'agir de jour, et de poser des questions aux oreilles trop sensibles. En attendant, pour tout de même éviter de se prendre un carreau dans le coin de la figure - et peu avancé par rapport aux fusils ou pas, il se doutait bien que la chose pouvait être relativement... douloureuse. - , il se contenta de jouer le jeu.

"En m'empêchant de retourner d'où je viens, tu n'es même pas conscient du nombre de vies que tu envoies aux chiottes, ni de l'enjeu de ma délicate situation. Soit. Mes recherches stopperont ici. Adieu, qui que tu sois."

Il fit demi-tour, puis s'en alla, tranquille, du moins pour quelqu'un qui venait d'être menacé de mort. "Ils" le sauront? Soit. De quoi laisser du temps à l'homme aux cheveux d'argent de réfléchir à une éventuelle riposte... s'il y en avait une possible.

[Est ce possible que ce post et ceux à venir se déroulent avant mon post au Palais de Colère dans le Nifleheim ?]

Vladislav, attendait assis dans la pénombre, le chapeau baissé sur ses yeux. En règle générale, c'était le signe qu'on ne voulait pas être dérangé, et ça éloignait les curieux.
La plupart des bars, accueillant leurs lots de personnes "bizarres", une sorte d'accord tacite entre clients avait vu le jour. Quand une personne adopte une position telle que celle du Comte Démoniaque, alors il faut la laisser tranquille. Ca permet une bonne entente, et personne ne s'en est jamais plein.

Le Nosferatu, avait choisi Midgard, car c'était le repère des anima cosmica, et un bar car c'était là que les gens discutaient le plus.
A l'affut du moindre indice trahissant une personne susceptible de l'aider, il écoutait les conversations.
Majoritairement des élucubrations d'alcooliques. Rien de bien intéressant.

Pourtant, une personne digne d'intérêt entra finalement. Très vite cette personne chercha des renseignements sur les anges et les démons.
Si elle ignorait tout des deux, alors ce ne pouvait qu'être une anima cosmica.

Sous son chapeau, un sourire carnassier traversa le visage du Comte. Il allait se lever et éloigner l'âme de ce repaire de coupe-jarrets, pour l'attirer dans une ruelle et discuter calmement.
C'est alors qu'une autre personne se manifesta.

Imperméable resserré, air suspicieux, un Atma à n'en pas douter.

Que voulait cette organisation ?

Alucard avait déjà eu affaire à eux, comme tout résidant de ce monde important. Il savait qu'ils étaient partout, à fureter, à surveiller, taper des rapports sur tout, sans qu'on sache qu'elles étaient leurs intentions.

Le No Life King regarda la scène avec attention, tout en prenant bien garde de garder une attitude détachée.

Finalement les deux protagonistes sortirent et Alucard les suivit.
Il n'entendit pas l'échange entre les deux, mais il devina une mise en garde de la part de l'Atma.

Quand ce dernier, s'éloigna, il rejoignit l'anima cosmica. L'appelant du fond d'une ruelle isolée et vide de toute présence si ce n'était la sienne.

" Je pense que nous pourrions trouver un terrain d'entente, Anima Cosmica"

Dans quelques heures, Andora pourrait aller rechercher des informations. il était bien plus sûr de sortir la nuit.
Au risque de tomber sur un autre énergumène de la trempe de celui qui venait de le menacer, (Andora était assez doué en ce qui concernait les informations protégées jalousement) il s'engagea dans une ruelle qui ne risquait pas d'être bondée. Il tourna encore dans ce dédale urbain, mais finit cependant par croiser quelqu'un, à son grand malheur.

Andora n'était pas du genre à se fier aux apparences pour se faire une image de quelqu'un, mais il fallait bien avouer que la tenue de l'homme ne faisait pas vraiment penser à un enfant de choeur. Il allait faire demi-tour, préférant éviter tout conflit pour aujourd'hui. Il s'arrête cependant net dans sa course lorsque l'homme lâcha

" Je pense que nous pourrions trouver un terrain d'entente, Anima Cosmica"

Il se retourna à nouveau, vers l'homme cette fois, et s'approcha de lui. L'être ne lui inspirait pas confiance. En réalité, il n'était pas certain que Andora aie confiance en lui-même. Il se risqua tout de même à poursuivre la discussion.

"Vraiment? Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela?" poursuivit donc Andora.

L'anima cosmica avait mordu à l'hameçon. L'homme avançait vers Vladislav à présent.
Tout dans son attitude inspirait la méfiance, en même temps c'était bien normal, sa nouvelle silhouette n'inspirait pas vraiment confiance.

" Je t'ai entendu tantôt dans le bar. Tu cherchais des informations. Il se trouve que moi aussi"

Depuis qu'il avait été forçé à la "méditation", une idée avait germé dans la tête du Nosferatu. Aucun démon, aucun ange ne gardait de souvenirs de leur vie d'antan. Autrement dit, une fois arrivé dans la diniva comedia, chaque être naissait une nouvelle fois, sans souvenirs, mais toujours mus par une sorte d'instinct, comme si chaque action, était dictées par quelqu'un d'autre. Il était très frustrant de ne pas réellement savoir pourquoi on agissait de la sorte, en ayant un vague sentiment qui disait " c'est comme cela que j'agis" " c'est ce que je ferais dans une tekke situation" Oui mais pourquoi ?
L'identité était quelque chose de précieux, et c'est dans ce monde d'éternité qu'Alucard s'en apercevait.

" L'homme que tu as rencontré était un Atma. Ils se croient au dessus de tout ces "gens" là. Ils savent des choses, mais ne partagent pas leurs connaissances. Mais moi je suis un démon. Je peux te dire tout ce que je sais sur mes semblables, et aussi sur les anges que j'ai rencontré de plus près que la plupart des autres démons."

Le No Life King marqua une pause, pour bien laisser le temps à son interlocuteur d'assimiler ce qu'il disait.

" Je sais, que les âmes cosmiques telles que toi, n'appartiennent pas pleinement à ce monde. Tu pourrais donc me ramener des informations dont j'ai besoin. "

Le moment était venu.

" Peux tu me dire qui est Dracula ? qu'a t il fait ? donne moi toutes les informations que tu as sur lui."

Au moins, même s'il ne retrouverait pas ses souvenirs, il en saurait quand même plus sur lui que les autres démons.
Mais il continua

" J'aimerai aussi que tu me rapportes autant d'informations que tu peux, sur un dénommé Rutsuku Fushin, et un Amador L Steinmetz. Mais je ne veux pas des infos que tu pourrais trouver ici. Je veux celles de ton monde d'origine. En échange je te dirais tout ce que veux savoir sur les démons et les anges, et je pourrais même t'aider à en obtenir d'avantage, si les informations que tu me ramènes sont satisfaisantes."

Alucard s'arrêta une nouvelle fois, et sourit, de son sourire diabolique.

" Qu'en dis tu anima cosmica ?"

[PS1 si tu acceptes, je te donnerai les infos de Dracula par MP, tu seras libre de me donner celles que tu veux, et de garder pour toi les autres. Pareil pour Rutsuku et Lulu.
PS2: J'aimerai bien qu'on me pique pas immédiatement mon idée pour chopper des infos, merci.]

Andora étudia la proposition de l'homme, puis l'homme lui-même. C'est clair, il ne voyait pas de quoi accorder une véritable confiance en cette personne, alors il l'exploiterait comme informateur.

"Soit."

Andora marqua un temps de pause, fouillant dans sa mémoire. Il fallait dire que l'homme aux cheveux d'argent arrivait d'une Terre de 2130, où la majeure partie de la population avait été décimée. Et pour les livres antérieurs à cette guerre rapide et sanglante, ils étaient devenus aussi peu nombreux que les humains eux-mêmes.

Il savait par contre que Dracula n'était qu'un personnage de conte, aussi la question de l'individu le rendit perplexe.
Mais bon, c'était une information comme une autre.

"Sur Terre, celui que l'on appelait Dracula était un personnage légendaire... dans le sens où son existence est au même titre que Dieu, soit incertaine. Ce que je sais également, et ce que tout le monde sur Terre sait, d'ailleurs, c'est que Dracula était un vampire, justement parce que dans sa vie "humaine", il avait offensé un être "divin"...

Que dire d'autre? Je crois avoir déjà entendu parlé de la "famille" Hellsing, qui a causé de nombreux soucis à ce vampire... il fut d'ailleurs éliminer par un représentant de cette même famille... La légende affirme également que cette créature pouvait se vanter d'être extrêmement puissante, en tout cas sur Terre. En tout cas, il y a eu d'innombrables histoires basées sur cet être. Et sinon, il portait plusieurs noms. Vladislav de son vrai prénom, puis surnommé "Alucard" à un certain moment, même si je ne sais pas pourquoi."

Andora regarda l'informateur dans les yeux. Puis, il termina.

"Je crois que c'est tout à ce niveau... je n'ai pas eu la chance de naître en des temps idéaux. Quant aux deux personnes que tu as cité, je ne sais absolument rien à leur sujet. L'information est déjà difficile d'accès de là où je viens, alors si le nom n'est déjà pas très connu sur Terre, dis-toi qu'à l'époque où je vis, c'est encore moins connu."

Il marqua ses dernières paroles par un bref silence.

"Ai-je le droit de te demander la moindre information sur la façon de communiquer, atteindre, voire éliminer des démons ou des anges?"

Il observa longuement l'homme, puis, se doutant que l'être n'avait pas tellement l'air "humain", il ajouta:

"... N'en fais rien de personnel."

Ainsi Vladislav Tepes, était Dracula. Il avait vu des âmes cosmiques trembler de peur à la mention de ce nom. Maintenant il savait un peu plus pourquoi. Cette nouvelle découverte n'était pas pour lui déplaire. Les gens tremblant à la mention de son nom qui a traversé les âges sur Terre. Sa puissance apparemment sans égale, d'après ce que lui disait ce type. Bien sûr il pouvait mentir, mais ce qu'il venait d'apprendre collait avec cette intuition qui le brûlait le ventre.

Le vampire, resta coi quelques instants, savourant avec une délectation que laissait entrevoir son sourire carnassier.
Il lui fallait désormais en savoir plus. Au fond de lui il savait qu'il pourrait retrouver souvenirs, mais surtout pouvoirs d'antan. Mais pour cela il lui fallait traiter avec l'Atma.

Alucard regarda droit dans les yeux de l'âme cosmique, toujours avec ce même sourire. A la mention de la question, qui ne le surprit pas, puisqu'il l'avait déjà entendu posée dans le bar, il accentua son rictus.

" Seul un ange peut tuer un démon, tout comme seul un démon peut tuer un ange. En ce qui concerne les âmes comme toi, je ne sais pas. Celles que j'ai passé par le fil de ma lame ont disparu et n'ont plus jamais reparues devant moi. Je doute qu'elles soient vraiment mortes. Si tu veux je peux te transpercer le corps comme ça tu seras fixé. En ce qui concerne les Atma, je ne sais pas grand chose sur eux. Peuvent ils nous tuer ? en tout cas ils le laissent entendre. Pour ma part je leur réserve un sort bien pire que la mort."


Il attendit une quelconque réaction de son interlocuteur.

Andora écouta attentivement son adversaire. A vrai dire, s'il disait vrai, le côté quasi-invicible des anges et démons ne le rassurait pas. Il vivait à l'origine dans un monde ou la magie n'avait pas vraiment sa place, où tout avait une explication plus ou moins logique. Il ne concevait donc pas réellement le concept de divinités.


" Je me passerai du goût de ta lame, merci. Ce que je voudrais savoir, c'est ce qui fait de moi une âme cosmique. Et pourquoi veux-tu tant d'informations sur un personnage légendaire? Et en bonus, connaître ton nom ne me dérangerait pas... Même si je n'ai pas l'impression que tu es le plus enclin à faire manque de discrétion."

Andora marqua un léger temps de pause. Il décida de ne pas parler du changement de comportement de l'homme après les informations qu'il avait donné de Dracula, même si son regard ne put dissimuler sa curiosité.

"Et je voudrais savoir ce qui prend à ces "Atmas" pour tenter d'éliminer quelqu'un en quête de savoir, étant donné qu'ils ne font même pas partie de cette race "angélique" ou "démonique", et par la même occasion, que cachent-ils. Il y a un peu trop de mystères dans ce monde, et ce n'est pas vraiment ce que je préfère."

Lorsque l'humain, ou le mortel, est en face d'un évènement inexplicable par la seule logique, il ne peut s'empêcher d'avoir un sentiment plus ou moins intense de peur, ou du moins d'appréhension.
Vladislav senti bien ceci chez son interlocuteur, qui posait d'autres questions.
Il fallait s'y attendre, Dracula s'y attendait, mais il fût cependant surpris par la perspicacité des interrogations de cette âme cosmique.

" Ce qui fait de toi une âme cosmique hein ? La vie. Tu es toujours vivant. Tu ne viens ici que dans tes songes. Moi je suis mort, tout comme les anges, les autres démons, et même les Atma.
En ce qui concerne ces derniers. Ils détiennent des connaissances sur ce monde ci, ils les gardent jalousement. Le secret donne le pouvoir. D'une certaine façon, ils se protègent. Si nous les tuons, alors leur savoir disparaîtra avec eux. Mais je compte bien percer quelques uns de leurs secrets. Nous pouvons le faire ensemble si tu veux. J'ai besoin d'une âme cosmique, et tu as besoin d'un allié dans ce monde."

Alucard s'arrêta un instant de parler et jaugea du regard Andora.

" Tu as raison, il ne serait pas très poli de ne pas me présenter. Je suis le Comte Vladislav Tepes, mais tu viens toi même de le dire, on m'appelle aussi Dracula."

Il prononça ces dernières paroles lentement, presque dans un murmure, comme pour bien laisser le temps à Andora d'apprécier la révélation.
Puis décidant que prévenir cette âme du sérieux de la conversation, il décida de laisser apparaître une partie de sa forme Apostolo.
Son ventre se distordit et dans une sorte de déchirure apparût un oeil, sur le ventre, fixant Andora sans cligner.

" Ne t'avises pas de répéter ceci à quiconque, et encore moins de me trahir, comme tu peux le voir j'ai l'oeil sur toi. Si tu respectes cet accord, alors tu n'auras pas à me craindre. Maintenant à toi de me donner ton nom"

Alucard conjura alors l'oeil, pour ne pas trop pertuber l'âme cosmique.

Alors l'homme qui se tenait en face de lui se nommait Dracula? C'était dur à croire, bien que, n'ayant pas pu vivre à l'époque où la légende du comte Dracula était connue, Andora s'en fichait totalement. Il s'intéressa par contre à la proposition de la créature. Il avait bien besoin d'un allié, c'était certain. Mais il lui semblait étrange qu'un être démonique - il doutait que s'il était vraiment Dracula, il serait du genre à devenir un ange - veuille bien faire de lui un "allié", sachant que c'est justement de cette magie démonique et angélique que Andora a besoin pour remplir à bien son objectif.

Il étudia du regard Vladislav, ce que faisait le vampire aussi, d'ailleurs. Puis, le physique de l'homme changea. Les tissus du ventre de l'être se déchirèrent pour laisser apparaître un oeil qui feraient pâlir plus d'une personne, cet oeil-là ne clignant pas une seule fois. Cela n'étonna pas pour autant l'homme aux cheveux d'argent.

" Ne t'avises pas de répéter ceci à quiconque, et encore moins de me trahir, comme tu peux le voir j'ai l'oeil sur toi. Si tu respectes cet accord, alors tu n'auras pas à me craindre. Maintenant à toi de me donner ton nom"

Andora regarda à nouveau Vlad. Puis, il haussa les épaules.

"Ma fonction était dans un passé pas très lointain d'éliminer des créatures plus horribles et puissantes les unes que les autres. Te transformer en je-ne-sais quelle bestiole ne m'impressionnera pas plus que ça, mon ami. Je suis d'accord. Il me faut un allié, effectivement. Plus il en sait et plus il est compétent, mieux ce sera. Quant à trahir... j'ai déjà trop subi la chose que pour avoir envie de le faire moi-même. Pour le reste, appelle-moi Andora. Andora Léonan."

Après avoir dit ça, Andora tendit sa main, en signe de "signature" de pacte.

L'effet qu'avait prévu Alucard n'avait pas eu l'effet escompté. Soit.

" Tu peux oublier tes anciennes fonctions ici, âme cosmique. Le Nifleheim, l'enfer est rempli de créatures bien plus terribleq que celles que tu as pu croiser. Quant au domaine des anges, même si ces créatures se veulent amour et autres concepts utopistes, ils sont de grands guerriers. Nous sommes des êtres quasi divins pour vous mortels. Je sais que vous craignez le diable : Lucifer. C'est un démon. Il existe. Alors ce ne sont pas les émissaires qu'il a envoyé dans ton monde, que tu devras affronter, si tu restes là. Et aucune âme cosmique n'a jamais pu blesser un démon ou un ange. Jamais."

Vladislav parlait avec froideur, calmement.

" Quand je te dis que tu as besoin d'un allié, ce ne sont pas des paroles en l'air, et jamais je ne m'abaisserai à traiter avec une anima cosmica et même à l'avertir des règles de ce monde, si je n'y avais aucun intérêt."

Pendant qu'il parlait, Andora tendit sa main comme pour signer un pacte entre les deux créatures. Alucard la regarda avec dédain et sourit.

" Juste une dernière chose, montre moi ta forme Apostolo, il est de coutume ici de la révéler à quelqu'un de confiance. Après je serrerai ta main."

Andora sourit intérieurement. Diable? Créatures envoyées par le diable? Se représenter ça était impossible. La croyance n'était plus bon ton à l'époque, l'homme s'étant rendu compte qu'il devait survivre par lui-même, et non en vénérant une entité dont l'existence restait à prouver.
Il décida de ne pas en parler au vampire, ça ne servait à rien de négocier sur la nature des créatures que Andora a du éliminer par le passé. Pour lui, ange, démon, créature mutée par le Néo-Crystal... c'était de la même trempe. Juste deux classes plus puissantes que la troisième.

Alucard demanda alors à Andora de se métamorphoser. "Silv'hair man" avait déjà recouru à cette technique, ce qui l'avait lui-même étonné, d'ailleurs. Il ôta ses vêtements pour ne pas déchirer tous les tissus... sans exception. (Il veilla cependant à ne pas se "montrer" entièrement)

Il se concentra, comme il avait du le faire la première fois. Puis, la métamorphose commença. Ses cheveux poussèrent extrêmement rapidement , jusqu'à former une sorte de coiffure en soleil, ressemblant assez à une crinière. Il ferma les yeux, pour les rouvrir juste après, brillants, presque scintillant, sa pupille ayant à présent une forme ovale

Sa carrure se modifia à une vitesse impressionnante, le tout accompagné de craquements de muscles horrible, muscles qui d'ailleurs, devinrent bien plus massifs. Les doigts se prolongèrent dans des griffes noires et affutées, tandis que deux canines poussèrent en même temps. Il prit ainsi presque la tête d'un lion, son "museau" s'avançant. Son dos se courba légèrement, laissant entretemps une longue queue apparaître au niveau du bassin, tandis que ses jambes enflaient également de volume musculaire. Entretemps, ses cheveux atteignirent le milieu de son torse, virant au gris-doré. Et du museau de "l'homme" poussèrent quelques longs poils de moustache féline, peu discernables mais existant bel et bien.
Enfin, dans un ultime déchirement de tissus musculaires, deux gigantesques ailes blanches apparurent dans son dos, son envergure faisant au moins deux fois son corps. Il ramassa l'immense épée qu'il portait d'habitude, sans la moindre peine, cette fois-ci.

Sa métamorphose terminée, il dit, haussant les épaules, d'une voix rauque et forte, se terminant en écho:

"Ca donne ça. Satisfait?"

Puis, la métamorphose commença. Ses cheveux poussèrent extrêmement rapidement , jusqu'à former une sorte de coiffure en soleil, ressemblant assez à une crinière. Il ferma les yeux, pour les rouvrir juste après, brillants, presque scintillant, sa pupille ayant à présent une forme ovale

Sa carrure se modifia à une vitesse impressionnante, le tout accompagné de craquements de muscles horrible, muscles qui d'ailleurs, devinrent bien plus massifs. Les doigts se prolongèrent dans des griffes noires et affutées, tandis que deux canines poussèrent en même temps. Il prit ainsi presque la tête d'un lion, son "museau" s'avançant. Son dos se courba légèrement, laissant entretemps une longue queue apparaître au niveau du bassin, tandis que ses jambes enflaient également de volume musculaire. Entretemps, ses cheveux atteignirent le milieu de son torse, virant au gris-doré. Et du museau de "l'homme" poussèrent quelques longs poils de moustache féline, peu discernables mais existant bel et bien.
Enfin, dans un ultime déchirement de tissus musculaires, deux gigantesques ailes blanches apparurent dans son dos, son envergure faisant au moins deux fois son corps. Il ramassa l'immense épée qu'il portait d'habitude, sans la moindre peine, cette fois-ci.

Sa métamorphose terminée, il dit, haussant les épaules, d'une voix rauque et forte, se terminant en écho:

"Ca donne ça. Satisfait?"

Le vampire regarda Andora dans sa forme Apostolo. S'il avait eu des sentiments, il aurait probablement été intimidé.

" Impressionnant. C'est bon, Andora nous pouvons traiter ensemble"

Il tendit sa main à la créature, qu'il appela pour la première fois par son nom, montrant ainsi l'entente qu'ils avaient établie entre eux.

" J'ai un rendez vous important. En tant qu'anima cosmica tu ne peux pas te rendre dans le Nifleheim. Et moi mis à part les enfers, je ne peux me rendre qu'ici dans la décharge de Midgard. Nous nous retrouverons donc ici demain soir. Peux tu me donner des renseignements sur ce symbole?"

Alucard dessina une croix gammée sur un but de papier qu'il sortit de sa poche.

" Après ça, nous pourrons envisager de percer les mystères d'Atma. Mais dis moi, un pacte ne se faisant jamais à sens unique, qu'attends tu de moi ?"


Suite pour Vladislav : https://divina-commedia.forumactif.org/palais-de-tranquilit-f27/le-palais-de-colere-t34.htm
[ HRP: Après ta réponse, ce sera ma réunion avec Rutsuku et Lulu, comme on l'a déjà eu, le premier de nous deux qui reviens sur le forum avec des idées aura qu'à ouvrir un nouveau sujet dans la décharge, ou le poursuivre ici.ok ?]

Dans un craquement de muscle aussi hideux que lors de sa transformation, Andora reprit forme humaine, se rhabilla, et après avoir serré la main de Vladislav, prit en main le papier. Si les contes ne disaient pas tellement de choses à Andora, ce qui se rapportait à la guerre, par contre, c'était son rayon.

- La croix gammée. Symbole de bonheur dans un pays qu'on appelait la "Chine", ou bien le "Japon", il me semble, je ne sais plus. Dans l'ancienne Europe, par contre, oulah... Dans le genre tabou, il n'y avait presque pas mieux que l'utilisation de ce symbole. Il était utilisé par un dictateur du nom de "Adolf Hitler". C'était un monstre dans son genre, car on lui doit l'élimination d'une grande partie d'une certaine classe de personnes, plutôt nombreux en ce moment. Comme tous les dictateurs, il décida, dans sa campagne de mort, de s'attaquer à une forte puissance de l'époque, l'URSS. Ce qui provoqua en grande partie sa perte.
Mais il me semble qu'en réalité, les morts qu'on lui attribue par la torture des "camps de travail" ont plus choqué que les plus nombreuses victimes de la guerre... Un grand - Andora s'arrêta soudainement, pensant aux millions de personnes que Jarrod avait envoyé au trépas d'un seul coup avant de venir ici - Un meurtrier comme plusieurs autres sur Terre...

Andora reprit sa respiration, avant de s'intéresser à la question de Vladislav. Oui, après tout, qu'est-ce que Andora attendait de lui?

- J'ai été envoyé dans ce monde par un être dont les pouvoirs devenaient incommensurables, suite à l'ingestion d'une substance énergétique nommée Néo-Crystal. - Andora ressortit de sa poche une poignée de minérais mauves très foncés, d'où se dégageait une vapeur nauséabonde mais étrangement stimulante, et les tendit à Vladislav - Cet être se nomme "Jarrod". Il était déjà le maître incontesté de la cité dominante sur Terre, mais il visait encore plus haut. Par un moyen que j'ignore encore, ce Jarrod m'a envoyé ici. Pouf. Comme ça. La dernière chose dont je me souviens, c'est la déflagration de cette énergie impressionnante qui s'est dirigée sur moi.
Depuis, j'essaie de trouver un moyen de rentrer. J'imagine que pour cela, il faut que j'accumule assez de puissance que pour pouvoir retourner de là où je viens, même si j'ignore si le procédé est le bon. Je ne sais pas si tu éprouves le moindre regret pour la Terre, mais si je n'arrive pas à y retourner, elle sera probablement détruite.
Et cette puissance, c'est en me rapprochant des démons et des anges que je pourrai y accéder. D'où l'intérêt de pactiser avec toi.

Il reprit à nouveau son souffle. Andora était plutôt du genre silencieux, et ne parlait que quand il y était forcé.

- Sur ce, je te laisse te rendre à ton conseil, et je te dis à demain, Vlad.


[HRP : Ok.]